Séverine B., artiste associée de Court c’est Court 2016

La Solitude, le Rêve et l’Écran
une proposition artistique de Séverine B.

Pour cette 23ème édition des Rencontres Court c’est Court, l’artiste plasticienne Séverine B. investira le village à travers une promenade à voir et écouter.

Pour réaliser ce voyage sonore et visuel, les habitants de Cabrières d’Avignon ont été prêtés leurs voix, en racontant leurs rêves, ce qui se passe derrière leurs paupières, le plus petit cinéma de la vie ! Leurs ‘Solitudes’, la silhouette des corps dessinée à la craie et peinte au blanc de Meudon, posées sur les murs en pierre du village, seront les balises de cette balade.

Le public est invité, muni d’un lecteur MP3, à se promener dans les rues, guidé par ces silhouettes et accompagné de la bande son. Il devient réalisateur de son propre film, faisant se croiser l’écoute des voix avec le paysage d’un village tel qu’il est.

La Solitude, le Rêve et l’Écran — est tout autant éphémère que nos rêves qui disparaissent mais qui pourtant nous impriment. Les flâneurs deviennent créateurs, il suffit juste de choisir sa place et de se laisser porter.

  • Pourquoi ce titre « La Solitude, le Rêve et l’Ecran » ? Séverine B. nous explique :

LA SOLITUDE

Je pars du principe que toute personne est potentiellement créatrice de quelque chose et avant tout d’elle-même. Dans SOLITUDE je considère cette part de création que l’on porte au fond de soi et qu’il faut aller chercher. Mieux on connait sa solitude mieux on est acteur et créateur de sa vie. Bien loin d’une solitude tabou, la solitude ici devient notre grande amie car elle est notre émancipation.

 

LE RÊVE
à certain-es

Je pose la question du rêve. —Racontez moi un de vos rêves. Nos paupières sont à la fois la plus petite salle de projection mais aussi la plus immense. À l’intérieur nous y projetons nos rêves. Ces rêves pourraient être autant de courts métrages sortis de notre imaginaire et de notre inconscient. Nos paupières sont les écrans de nos rêves… Une ouverture et une fermeture dans laquelle se blottie notre solitude.

L’ÉCRAN
à d’autres

Je pose la question de la première fois de l’expérience d’un grand écran. —Votre souvenir de la première projection d’un film sur grand écran, le cinéma Paradisio de votre mémoire. Cela renvoie au premier film “vu au cinéma“, lié à l’expérience et à la pratique vécue d’une salle. Une mise en abime de l’image animée dans laquelle la solitude de notre émotion est projetée.

En 2013 en parcourant les installations de DYDLO dans le cadre de COURT C’EST COURT ! j’ai découvert Cabrières d’Avignon où je me suis rendue compte qu’une part de mon histoire ancestrale y était inscrite à travers le massacre des Vaudois.

En 2014, avec les célébrations du Centenaire de 14/18, il m’est paru important de poser un laboratoire artistique et citoyen pour réfléchir à la manière de commémorer autrement les guerres et comment celles-ci sont constituantes de ce que l’on vit aujourd’hui.

Le lien entre mon travail et le cinéma  ? Je crois qu’il est dans la relation avec l’inconscient singulier et collectif. Cet inconscient est un immense réceptacle d’images animées. C’est pourquoi je parle du Rêve mais aussi des SOLITUDES et de l’Écran sous lequel tout ça est projeté, nos paupières. Il suffit qu’on ouvre les yeux pour que tout disparaisse. Dès lors il faut faire travailler notre mémoire… pour se souvenir.

Séverine B.

 

 

cinambule

Au-delà de la diffusion du court métrage, Cinambule, organise tout au long de l’année des actions d’éducation à l’image et des projections en milieu scolaire, des ateliers de réalisation de films et des programmes avec des structures partenaires.

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